BOURG DE PÉAGE
J’ai très tôt, dès l’âge de 8 ou 9 ans utilisé le trait et la couleur pour exprimer mes sentiments, et si aujourd’hui, en dehors de la peinture et de la photo il m’arrive d’écrire, les mots ont pris chez moi leur véritable dimension que très tard.
Dans mon travail photographique, je recrée l’image. Il m’est en effet impossible de saisir une image sans la détourner de sa réalité immobile, sans la détruire pour la reconstruire différente, pourvue d’une nouvelle émotion. Se pose alors la question de ma position par rapport à cette réalité. Elle ne m’échappe pas, mais ne me satisfait pas.
Se pose aussi la question de l’échange entre mes propres fantasmes, mes propres rêves et ceux de la personne photographiée ou encore entre ma définition de l’objet et sa réalité matérielle. Je me positionne comme révélateur de ce que l’image fixe peut nous cacher.
Dans mon travail de peinture, tout en employant les matériaux « traditionnels » que sont l’huile ou l’acrylique je cherche à « détourner » de leur vocation première des matériaux à priori « interdits » (Goudron, litière pour chat, …) que je travaille en les colorants avec des pigments ou en les « dégradant » avec des essences, acides ou solvants.
Ma peinture cherche à être une invitation au voyage, dans lequel de nombreuses étapes s’imposent comme autant de nouvelles vies. Couleurs et matières s’épousent pour réveiller de nouveaux paysages, de nouveaux décors, parfois improbables mais dans lesquels peuvent se rêver de nouveaux rêves.
Pas de formation renseignée
