Hubert NDJODO

A l’âge de 5 ans, une injection mal administrée de quinimax à l’hôpital des sœurs de Nkometou va me paralyser les jambes. j"irai donc suivre mes études primaires au Centre national de réhabilitation des handicapés au quartier Etoug Ebe à Yaoundé. Mais le centre de Yaoundé va fermer et il faudra trouver une autre école. Ce sera à Mutengene, où je fréquente le Ces jusqu’en 3e. j' irai ensuite à Douala, où j' arrête mes études en classe de 1ère au lycée d’Akwa Nord. Place donc à mon rêve pour la radio, qui commence par un jeu, avec les appareils (micros et autres) dont je dispose à la maison. Avec quelques compagnons, dont le comédien Edoudoua, je fait de l’animation, et quelquefois des reportages de rencontres de football.

Mais je ne peut pas m’arrêter à cette activité embryonnaire, loin encore de ce que je veut offrir. Et pour évoluer, il faut aller vers un vrai média. A la station Magic Fm à Yaoundé, la situation du studio, au premier étage, et les escaliers à gravir m’ont arrêté. Radio Venus n’avait pas d’étage ni d’escaliers, mais il fallait s’enfoncer dans un dédale marécageux au quartier Mokolo à Yaoundé. Après quelques heures d’antenne, je vais laisser tomber l’expérience, mais pas mon rêve de faire de la radio. Retour au village, ou presque. Radio Loua, une radio communautaire qui émet à partir d’Efok, à 6 kilomètres du centre-ville d’Obala m' ouvre ses portes. Alors que tout était bien parti, il va falloir encore m’arrêter. Cette fois-ci, les difficultés d’accès au service n’y sont pour rien. «On m’a mis à la porte». Le programme satirique que je présentait à Radio Loua a été suspendu. Retour au chômage et à la rue.

Mais la radio, je l’ai pratiquée par le passé hors de la radio. Il y a six ans, dans la ville d’Obala, je faisai ce que j'appelle la radio de la rue. Grâce à un matériel de caravane, j'annonçait des messages publicitaires dans la ville qui ne comptait encore aucune station de radio. C’est cette expérience qui me permet de gagner jusqu’à 60 000 Fcfa par semaine, qui va définitivement installer en moi l’envie de vivre de la radio. L’expérience Radio Loua terminée, les souvenirs des agréables moments de la «radio de la rue»me reviennent. Mais les choses ont changé et je ne peut plus me contenter d’un micro et d’un haut-parleur, il faut passer à quelque chose de plus grand. Une radio ?

«Je me suis dit, pourquoi ne pas essayer ? Je me suis renseigné pour le matériel et le coût, pour le début était évalué à 10 millions de Fcfa». je dispose, à Obala, d’un terrain d’un hectare que j'ai reçu en héritage. je vais le vendre pour donner vie à mon projet. Avec l’argent que j'ai perçu, je commence l’achat du matériel. Certains appareils sont commandés d’Europe, d’autres sont achetés sur place au Cameroun.
Aujourd'hui Radio Odjila émet dans la lékié sur 99.0 Fm et Basée à Obala.
Mon téléphone. 00237 677 80 79 51

Mes compétences :
Animation radio et mise en onde